Album Artifact - Kate Wyatt
- Patrick Duchesne
- 11 août
- 2 min de lecture
ARTIFACT – Kate Wyatt
Avec la venue de son nouvel album, j’ai voulu refaire une écoute attentive du premier album ARTIFACT de Kate Wyatt. Bien que plusieurs artistes lance leur premier album en début de carrière, Kate Wyatt sort son premier disque en 2022, après plus de dix ans en tant que pianiste et compositrice. Ayant travaillé aux côtés de grands musiciens tout au long de sa carrière, on peut sentir toute l’énergie et la liberté créatrice qui émerge de cet album et qui en fait, un album à la hauteur de son talent.
« Artifact, un album enivrant »
Artifact est un rendez-vous musical entre Kate Wyatt (au piano), Adrian Vedady (à la contrebasse), Jim Doxas (à la batterie), et Lex French (à la trompette). L’improvisation est au cœur de chaque pièce dans « Artifact ». On retrouve plusieurs créations impromptues de la part de Wyatt, mais aussi de la part de ses acolytes. D’une pièce à l’autre, on retrouve des compositions authentiques et un sens de l’improvisation bien maîtrisé. Le quatuor propose un parfait équilibre entre les instruments et leur complicité transparaît à l’écoute.
Dès les premières notes, on ressent le caractère fort de chaque pièce; la chanson éponyme et la suivante « Short stories » font déjà transparaître la richesse de l’album, autant au niveau technique de chacun des musiciens que sur la qualité d’improvisation. La mélodie reste organique et l’arrangement musical créatif, inspirant.
Dans la pièce intitulée « A Flower is a Lovesome Thing » , se matérialise sous un tempo très lent, une harmonie fluide, et une mélodie langoureuse parsemée de blues. Cela crée une ambiance unique, envoûtante, tout le long de la pièce.
Et que dire de la pièce « Underwater chant » ? Dans cette pièce, Wyatt réussi à nous faire voyager dans un univers sous-marins d’où émerge un sentiment de calme éthéré.
Dans « Antepenultimate », il y a énormément d’interaction entre les artistes : chacun fait un apport important au dialogue musical en soutenant ou en répondant à l’improvisateur principal. L’arrangement et la mélodie font usage de plusieurs dissonances afin de créer une ambiance tendue, mais Wyatt se démarque en tant que soliste, réitérant ces dissonances dans son improvisation.
Finalement, Wyatt nous offre une dernière pièce généreuse de presque 10 minutes à la toute fin de son album, la pièce « Duet ».
En somme, « Artifact » est une excellente démonstration de l’authenticité artistique de Wyatt, ainsi qu’un résultat exemplaire d’interprétation, d’improvisation et d’interaction entre quatre artistes accomplis. Un album qui nous transporte dans un univers jazz frais et enivrant. Une pianiste aux idées assumées, Kate Wyatt a certainement piqué notre curiosité et nous attendons avec impatience la venue de son prochain album !
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